
Maud: Hum, as-tu bien regardé nos photos ? Au contraire, on travaille à l’argentique donc on ne peut pas tout gérer et tout prévenir. Il y a beaucoup d’imperfections comme des pelloches cramées, trop de grain par-ci, par-là mais c’est ce qu’on aime. On ne travaille jamais avec une lumière artificielle et en ce qui concerne le matériel on n’ a ni pied, ni réflecteur, juste notre appareil photo et les clichés sont souvent réalisés sur le vif. Je ne pense pas qu’on puisse dire que nous ne sommes pas spontanés.
Théo: La spontanéité est le seul mot d’ordre et je ne pense pas être en quête de perfection! Si les gens sont beaux et les lumières aussi, c’est parce que l’on vit notre passion à 100% et dans ce cas, tout est susceptible de se transformer en or.
PHOTOM – Vous rebute-t-elle?
Maud: Non au contraire! Et je pense que si on ne la recherchait pas, on ne travaillerait pas en argentique.
Théo: Jamais, elle est source de création!
PHOTOM – La pire photo que vous ayez prise ?
Maud: Je n’ai pas en tête une photo précise mais un jour, j’étais tellement excitée de refaire des photos, tant ça faisait longtemps que je n’avais pas tenu d’appareil entre les mains, que j’ai mitraillé sans faire aucune mesure, ni réglage de lumière. Je ne comprends toujours pas comment j’ai pu faire n’importe quoi aussi naturellement.
Théo: Une de mes premières commandes quand j’étais gamin, pour un salon de coiffure. Ce fut un massacre.
PHOTOM – Les photos ratées ne sont-pas elles pas parfois les plus réussies ?
Maud: Si, parfois ça peut amener à quelque chose de très intéressant et complètement inattendu. Il m’est arrivé de faire des doubles expositions avec mon argentique sans le vouloir, et le rendu était génial. Je n’aurais pas réussi à le faire en y réfléchissant à l’avance.
Théo: Toujours !